Le 4 avril 1914 est née l'écrivaine, scénariste, réalisatrice et actrice française Marguerite Duras. En l'honneur du 110e anniversaire de la naissance de Duras, l'Institut français de Russie et le Lectorium du Sevkabel Port présentent une rétrospective de films "Marguerite Duras et le cinéma".

Marguerite Duras a réalisé plus de 20 films, et d'autres réalisateurs se sont adressés à ses textes plus de 60 fois. Marguerite Duras est classée au même rang que Jean-Luc Godard en termes d'innovation cinématographique : tous deux ont abordé le matériau cinématographique avec un regard particulièrement attentif, en reconstruisant des stratégies de mise en scène familières et en rejetant les récits conventionnels du cinéma.

Les films de Marguerite Duras ont une intonation particulière, elle invite le spectateur à entrer dans un espace méditatif, à s'immerger dans une polyphonie de sons et d'images. La plupart des films de Marguerite Duras construisent des images invisibles, invitant le spectateur à se défaire de toute stratégie de genre cinématographique.

L'événement principal de la rétrospective sera la projection du film « India Song », que Marguerite Duras a réalisé d'après son propre scénario en 1975. La rétrospective sera ouverte par une conférence de la chercheuse Maria Gribova "Le chant de l'invisible : le cinéma de Marguerite Duras", qui permettra de se familiariser avec les principaux sujets de l'œuvre de Duras. Une partie importante de la rétrospective sera constituée de films français contemporains basés sur les textes de l'écrivaine : "Azuro" de Matthieu Rozé, "Vous ne désirez que moi" de Claire Simon et "La douleur" d'Emmanuel Finkiel. Après la mort de Marguerite Duras son œuvre est toujours revisitée et incite à de nouvelles créations cinématographiques.

Tous les films seront projetés en français soutitré en russe. Curatrice du programme - Diana Abou Yuossef.

Programme

Le 27 avril à 19h

India Song

France, 1975, réalisatrice Marguerite Duras, drame, 120 min, 18+

 Dans l’Inde britannique des années 1930, à l'ambassade de France de Calcutta, des voix évoquent le souvenir d’une femme aujourd’hui disparue et inhumée au cimetière de la ville : Anne-Marie Stretter, autrefois épouse de l’ambassadeur… Un soir, lors d’une réception à l’ambassade et dans la torpeur estivale de la mousson, le vice-consul de France à Lahore a crié son amour à Anne-Marie...

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Le 29 avril à 17h

Azuro

France, 2022, réalisateur Matthieu Rozé, drame, comédie, 104 min, 18+

D’après « Les Petits Chevaux de Tarquinia » de Marguerite Duras

C’est l’été, la chaleur est écrasante, le climat déréglé. Des amis retournent comme chaque année dans leur petit village préféré, coincé entre la mer et la montagne. Comme d’habitude, ils s’ennuient, mangent, boivent beaucoup. Ils ne font attention ni au feu qui progresse sur la montagne, ni au monde qui les entoure. Mais cette année, un homme mystérieux arrive de la mer et vient bousculer leur prétendu équilibre... Adaptation des Petits chevaux de Tarquinia de Marguerite Duras

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Le 29 avril à 19h

Vous ne désirez que moi

France, 2021, réalistrice Claire Simon, drame, 95 min, 18+

avec Emmanuelle Devos et Swann Arlaud

 D’après « Je voudrais parler de Duras, entretiens de Yann Andréa avec Michèle Manceaux », éditions Pauvert / Fayard.

En octobre 1982, Yann Andrea a demandé à Michèle Manceaux de l’interviewer. Il est le compagnon de Marguerite Duras depuis deux ans, il a 38 ans de moins qu’elle, et Michèle, journaliste et écrivain, est une complice et une voisine de Marguerite. Ils se retrouvent au premier étage de la maison de Neauphle et la première phrase de Yann est "je voudrais parler de Duras".

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La douleur

France, Belgique, Suisse, 2017, réalisateur Emmanuel Finkiel, 127 min, 18+

avec Benoît Magimel, Mélanie Thierry, Benjamin Biolay

César du meilleur film 2019.

D'après le récit de Marguerite Duras

Juin 1944, la France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée par l'angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier, et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l’épreuve d’une relation ambiguë avec cet homme trouble, seul à pouvoir l’aider. La fin de la guerre et le retour des camps annoncent à Marguerite le début d’une insoutenable attente, une agonie lente et silencieuse au milieu du chaos de la Libération de Paris.

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